Un pont est rompu

« Un pont entre les langues française et turque est rompu : nous venons de perdre [en 1998] Münevver Andaç. Elle était la traductrice en langue française des grands écrivains turcs. C’est grâce à son travail ardu et aussi ingrat qu’est la traduction, que de nombreux lecteurs francophones ont pu apprécier les chefs-d’œuvre de la littérature turque. Personnellement, j’aimais en particulier ses traductions des poèmes de Nazım Hikmet. Pour moi, les vers en français de Nazım étaient aussi percutants, envoûtants, révoltants qu’en turc. »

Si vous avez lu en français des romans d’Orhan Pamuk ou de Yachar Kemal, vous connaissez forcément sa plume fluide et énergique : Münevver Andaç – qui, en plus d’être sa traductrice attitrée, était à la ville la compagne de Nazım Hikmet – était une très grande traductrice. L’extrait ci-dessus est tiré du texte d’hommage de l’homme de lettres Murat V. Erpuyan, publié en 1998 à la mort de sa consoeur, dans la revue Edito.

Copyright Khaled Osman (juillet 2021)

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