Des langues qui fourchent

Pardon mais… il y a un moment où les excuses ne suffisent plus.

Je pense au petit préfet à grande casquette qui a pointé sur un ton péremptoire la « corrélation évidente » entre les malades atteints du virus et les personnes qui avaient désobéi aux règles de confinement (le pauvre s’est laissé emporter par sa passion de la discipline).
Je pense aussi au chroniqueur de BFM TV qui a cru bon de traiter les morts chinois en cours d’enterrement de « pokémons » (le pauvre ne savait pas que les micros étaient ouverts – si on peut même plus faire des blagues racistes entre nous!).

Les deux se sont ensuite excusés, pensant que leurs piètres explications effaçaient l’obscénité de leurs propos, mais non, celle-ci est indélébile.

S’ils veulent sincèrement se racheter, qu’ils s’infligent donc des tâches d’intérêt général aux urgences parisiennes ou dans les services funéraires en Chine.

Copyright Khaled Osman (avril 2020)

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