Vu au cinéma « Les chevaux de Dieu », du cinéaste marocain Nabil Ayouch.
C’est un film âpre, avec certaines scènes assez dures, mais néanmoins très beau, filmé de manière époustouflante dans la violence brute de l’action comme dans le calme chargé de tension des scènes d’exposition. A noter aussi une attention particulière à la lumière très soignée et si propre au Maroc, notamment dans les scènes d’intérieur et les paysages urbains.
D’autre part, jamais on n’avait montré de si près et de manière aussi claire l’exploitation par les extrémistes de la misère sociale. En l’occurrence on suit le parcours de trois enfants des bidonvilles de Casablanca, comment ils grandissent dans un monde bâti entièrement sur les rapports de force et comment l’absence de toute perspective fait d’eux des recrues de choix pour perpétrer l’horreur dans la ville proche où certains n’ont jamais mis les pieds…
A voir!
Copyright Khaled Osman (février 2013)