Entendue aujourd’hui aux Matins de France Culture, la philosophe et penseuse Julia Kristeva:
Marc Voinchet: Vous insistez beaucoup, dans votre livre, sur l’héritage grec, juif et chrétien de l’Europe…
Julia Kristeva: Oui, en effet… (puis, semblant s’apercevoir qu’il manque peut-être quelque chose) même s’il ne faut pas oublier la greffe musulmane.
Pratique, ce terme de « greffe », qui est réservé au substrat musulman. Une greffe, on sait bien que ça prend ou ça ne prend pas, soit parce que le greffon est de mauvaise qualité, soit parce que l’organisme active ses défenses immunitaires pour le rejeter.
Par ailleurs, la docte philosophe ignorerait-elle que sans l’apport arabo-musulman en matière de traduction du corpus de textes scientifiques et philosophiques, l’héritage grec dont elle parle aurait été réduit à la portion congrue?
Copyright Khaled Osman (avril 2013)