Entendue ce matin sur i-Télé, la chronique éco de Nicolas Bouzou, consacrée à la mesure « anti-Amazon » (‘interdire le cumul du rabais de 5% – déjà dérogatoire – avec la gratuité des frais de port) décidée hier par les parlementaires français :
« Alors, évidemment, c’est une mesure qui a été imposée par le puissant lobby des libraires indépendants (sic), qui se plaignent de la concurrence des ventes de livres sur Internet…
Ça n’est évidemment pas une bonne nouvelle. Ben non, les députés s’imaginent que si le dernier Amélie Nothomb [il n’a pas dit le dernier Pierre Michon, on a les exemples qu’on peut] est plus cher de 2€ chez Amazon, les gens vont aller l’acheter dans une librairie. Mais rien ne nous le dit… [Décelant une pointe de scepticisme autour de lui, il répète d’une voix quasi-hystérique: ] RIEN NE NOUS LE DIT!!! [Mais alors, quoi, ils vont renoncer à le lire?] Mais non, ils vont le télécharger! [Puis, emporté par son élan:] Souvenez-vous qu’au moment de l’invention de l’imprimerie, il y a eu la même levée de boucliers. Et ça n’a servi à rien… De toute façon, c’est une mesure défensive. [Grognements approbateurs autour de lui…] Au lieu d’obliger les libraires à s’adapter et à se moderniser, on va aller embêter (sic) Amazon. C’est complètement ridicule! »
Nicolas Bouzou est la preuve vivante que, contrairement à ce que postule la théorie néo-libérale dont il est le chantre infatigable, le marché est incapable de s’auto-réguler: les produits mauvais et chers (des chroniques exécrables) arrivent à prospérer durablement, alors que les produits de meilleure qualité et bon marché (comme le présent post 😉) disparaissent…
Copyright Khaled Osman (octobre 2013)