Lost in translation

Lu dans « Le Monde des Livres », un article de Florence Bouchy consacré à la littérature française aux Etats-Unis:

« Les Etats-Unis constituent, pour la littérature en traduction, ce que la sociologue Gisèle Sapiro nomme « un environnement hostile », [avant de détailler] les barrières culturelles et structurelles qui en font une citadelle apparemment imprenable. « Les traductions, écrit-elle, ont connu une marginalisation croissante sur ce marché depuis les années 1970. »

Elles ne représentent en effet que 2 à 4% de la production annuelle, et 1% seulement de la fiction! » [alors qu’en France, un roman sur trois est une traduction, même si « les trois quarts des romans traduits le sont de l’anglais« ].

Ce « mur d’indifférence » dénoncé par Olivier Cohen (fondateur des éditions de l’Olivier), ne peut qu’inviter à réfléchir sur la conception du monde que peuvent avoir les citoyens d’une grande puissance, formés dans un environnement où les « rêves de l’Autre » – la fiction étrangère – n’ont quasiment aucune existence

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