Que fait une éminente primatologue et éthologue britannique – Joan Goodall – lorsqu’on lui fait remarquer que des passages de son ouvrage à paraître sont repris entre autres de Wikipedia?
– Est-ce qu’elle met la faute sur son éditeur en invoquant une erreur de fichier imputable à ce dernier (souvenez-vous de Patrick Poivre d’Arvor)?
– Est-ce qu’elle fait mine de s’être livrée à un brillant exercice d’intertextualité auquel les pauvres lecteurs et critiques n’ont rien compris (souvenez-vous de Joseph Macé-Scaron)?
– Est-ce qu’elle consacre un essai à démontrer que les écrivains qui s’indignent [légitimement] de voir leurs oeuvres pillées ne sont en réalité que des pousse-crayons jaloux du succès de ceux qui les ont plagiés, qu’il sont atteints de névrose obsessionnelle et dissimulent au fond d’eux des tendances totalitaires inexprimées (souvenez-vous de Marie Darrieussecq, déjà évoquée ici)?
Eh bien non, elle fait une chose beaucoup plus incroyable: elle s’excuse… Oui, croyez-le si vous voulez, elle reconnaît ses torts et s’excuse! Selon des propos rapportés par le site Actualitté, elle aurait notamment déclaré:
« C’est important pour moi que les sources soient correctement mentionnées. […] »
Puis : « Mon but est de m’assurer que quand le livre sera publié, il ne soit pas seulement de la plus grande qualité, mais aussi que l’accent soit mis sur le message important qu’il véhicule. »
Et enfin : « Je suis perturbée par le fait que des sources de valeur n’aient pas été mentionnées, et je tiens à présenter mes plus sincères excuses. »
Un peu plus élégant, non?