Le Caire à corps perdu

Roman de Khaled Osman

L'avis des bibliothèques des Hauts-de-Seine

Sélectionné dans la liste "petits éditeurs"

[...] L’oubli a emporté son passé, mais a épargné les chansons et les images qui l’ont marqué. Là où il loge, on le surnomme Nassi - "L'oublieux": il n’est qu’ "un fantôme sans nom ni identité" (p. 144). Il cherche à savoir qui il est : il ne connait même pas sa date de naissance. A-t-il quelque chose à cacher de son passé ? En effet, la police mène une enquête sur lui.

Faouzi, un étudiant qui loge dans la même pension que lui, le guide, tout comme un fonctionnaire des archives de l’état civil. "Dès l’instant où vous m’avez parlé, j’ai compris que cet homme que vous recherchiez n’était autre que... vous-même !" (p. 106).

On apprend que les parents du « héros » ont émigré en Europe et que l’arabe n’est pas sa première langue. Surnommé « l’étranger », il souffre d’une double culture. Ayant grandi entre deux pays, Nassi porte un regard à la fois affectueux et distancé sur les évolutions de l’Egypte. Dans la mégalopole cairote, la chaleur humaine se dégage des personnages. Tous se mobilisent sans compter pour aider le protagoniste dans sa quête pour retrouver qui il est.

L’auteur fait des descriptions très précises de ce que voit son personnage et nous offre par son intermédiaire, un portrait de la capitale. Le Caire est le véritable personnage du livre. Ce roman vivant et coloré aux personnages attachants se lit comme une ballade, et nous réserve une jolie fin. Un roman qui combine dépaysement total et suspense haletant, et donne l’occasion de découvrir la littérature égyptienne.

Sur le site des bibliothèques, mai 2012


L'avis de C.P., bibliothécaire à Paris


J'ai lu en août votre roman Le Caire à corps perdu et celui-ci m'a littéralement envoûtée.

J'ai aimé votre analyse corrosive du climat malsain régnant actuellement en Egypte et la description d'une administration kafkaïenne, la déambulation dans le Caire populaire, la générosité de vos protagonistes de la pension, la variété des personnages secondaires, vos référénces délicieuses à la littérature, au cinéma...

Votre roman est très vivant et réjouissant.


message à l'auteur, avril 2012

 

L'avis de N.B., bibliothécaire à Toulouse

 

[...] L'insertion de la poésie dans le roman apporte une fraîcheur, un dépaysement dans la lecture [et] c'est ce qui fait la richesse de votre livre: une exigence intellectuelle, littéraire qui cible aussi une typologie de bons lecteurs.

Quant à la thématique  de la double patrie celle de ses racines et celles de son parcours de vie elle est abordée d'une belle façon.

La perte de la mémoire, de son passé, remet les compteurs à zéro et l'on se retrouve à l'age adulte comme un nouveau-né.

On va chercher ses vraies valeurs...tout ce cheminement intellectuel, la quête de soi et à moment donné "faire le choix" de vivre comme un exilé et souffrir toute sa vie du manque de sa propre terre ou bien s'enraciner et laisser s'effacer la vie [...]

Au-delà de ces questionnements il y a le voyage dans ce pays de soleil, de générosité, de solidarité, une belle aventure humaine.

message à l'auteur, décembre 2011

 

 

La Traverse a lu pour vous

 

Traducteur émérite de Naguib Mahfouz et Gamal Ghitany, Khaled Osman, égyptien d'origine, a grandi en France. Il sort de l'ombre avec un premier roman réussi, Le Caire à corps perdu.

Après avoir passé de longues années en Europe, un Egyptien revient au Caire, sa ville natale. Mais un accident le rend amnésique. Aidé par Sett Baheyya, la tenancière de la pension qui l'a recueilli, il se lance à corps perdu dans une quête pour retrouver son identité. Peu à peu des fragments de lectures qui ont marqué sa sensibilité affleurent de sa mémoire en berne. Plus il se cherche, plus le mystère s'épaissit. Est-il européen ou égyptien ? Est-il ce terroriste recherché par la police ?

Avec le soutien de bonnes âmes rencontrées sur son chemin, il plonge dans l'univers frénétique d'une ville chaleureuse sur fond de crise économique et politique. Entre l'humanité débordante et l'atmosphère de peur, Khaled Osman nous laisse entrevoir la révolution à venir.

sur le site de La Traverse, librairie à La Courneuve, août 2011

 

La Géothèque a lu pour vous

Coup de coeur dans la rubrique "Lire pour rêver"

 

Le Caire grouille de monde. Les trottoirs ont du mal à accueillir une population toujours plus nombreuse, les embouteillages font partie du quotidien, la Société y vit tant bien que mal, la corruption des organes de l'Etat est monnaie courante.

Un Européen, d'origine égyptienne, s'y rend, car, comme il l'évoque au début à un douanier, "celui qui a goûté une fois l'eau du Nil est voué à y revenir".

Mais, son périple s'arrête bien vite, car il perd connaissance. Il est recueilli par la tenancière d'une petite pension, Sett Baheyva, qui va l'aider à retrouver une mémoire très embrumée.

Il faut savoir que l’auteur de ce livre est un des traducteurs de Naguib Mahfouz.

sur le site de La Géothèque, "librairie du voyage" à Nantes, septembre 2011